Une potentielle source de problèmes (Grégoire/Venostia)

Cela faisait quelques jours depuis la dernière expédition de Venostia, suite à laquelle elle n’avait plus revu le nain. Mais pour combien de temps allait elle l’éviter ? Pas longtemps en tout cas et elle avais quelque chose à régler au plus vite possible afin d’éviter que sa confiance ne soit mise en doute aussi tôt. L’ensorceleuse devait mettre au courant le prêtre du deal qu’elle avait passé avec le nain dont elle ne connaissait toujours pas le nom et qui d’ailleurs, était tellement stupide au point de vendre des potions couteuses pour la maudite somme de 20 pièces d’or l’unité. A croire que toutes les potions faisaient la même chose pour lui.

L’elfe était dans sa chambre dans le bâtiment de la guilde faite spécialement pour les aventuriers et les explorateurs. Elle lisais le livre sur les Yuan to écrit en Sylvestre et dont les textes étaient fort intéressant. Mais assez de lecture, elle décida de ferme le bouquin et de se diriger vers la chambre du prêtre, Grégoire, celui qui devait fournir le nain en bière. Espérons qu’il soit consentant à tout ce qu’elle lui dira.

Elle sortit de sa chambre, verrouilla la porte à clé et se mit à avancer avec sa démarche déterminée et assurée. Sa robe noire à bretelles, finement tissée et légère épousait parfaitement sa silhouette elfique et devenait plus ample au niveau inférieur. Son corset quand à lui renforçait son côté hautain et réussissait à la mettre en valeur en lui donnant une certaine élégance. Non, en effet, Venostia ne sait pas se faire discrète et savait se faire remarquée bien que lors des missions d’exploration, elle favorisaient les tenues plus ajustées au corps afin d’avoir moins de problèmes en terrain sauvages. Un pantalon et une tunique courte étaient très bien.

Dans les couloirs, elle évitait de trop parler aux gens mais malheureusement, la nature avait fait qu’elle attirait les regards. Elle n’allait donc pas se priver mais celui qui compte faire le malin se retrouvera bien vite étonné de voir de quelle façon l’elfe au corps fragile répondait.

Heureusement, il n’y avait pas grand monde à l’intérieur en ce moment là de la journée et elle se déplaçait sans problème. Une fois arrivée devant la porte de Grégoire, elle frappa. Puis mit sa main sur la poignée afin de tenter de l'ouvrir.

Grégoire fait ce qu'il fait le mieux en dehors de ses aventures, il roupille dans sa chambre. Enfin appeler cela une chambre relève presque du ridicule, la pièce est dans le désordre le plus total, et ressemble plus à un débarras équipé d'un lit. L'armure traîne en morceaux dans un coin, la pique de combat sert de porte-manteau, et des coffres de pièces débordant sont entassé dans l'autre coin. Les vêtements font office de tapis, et la décoration se résume en de nombreuses bouteille de vin vide éparpillé dans cet espace insalubre.

C'est vrai que c'est sale, mais ça n'empêche pas Grégoire de dormir, il a toujours eu un odorat inexistant et puis il suffit de fermer les yeux pour que le bordel disparaisse. Il y a toujours une solution peu fatigante pour le prêtre, et il se dit souvent "Pourquoi faire aujourd'hui ce que je peux faire demain ?".

*Clang* Quelqu'un vient d'essayer d'ouvrir la porte, qui est fermé à clé. Le bruit est faible mais perceptible pour une personne éveillé, or Grégoire comate allègrement au milieu de son capharnaüm. Notre cher clerc pourrait s'endormir sur un champ de bataille, ce qui d'ailleurs ne serait pas une si mauvaise idée, on n'attaque pas les corps inerte qui sont au sol dans une bataille.. faut juste se réveiller avant le passage des vautours.

Personne ne répondait à la porte, Grégoire n'était peut être pas là... Mais Venostia ne pouvait pas partir sans en être sûr. Le conaissant, il ne pouvait pas être autre part, du moins, pas à cette heure ci. Enfin, s'il était sorti là, elle allait devoir se presser de le retrouver avant qu'il ne rencontre le nain si ce n'est déjà fait. Mais de toutes façons, Venostia n'avait pas précisé le nom du prêtre alors les chances qu'ils aient parler de la bierre gratuite sont très minimes à moins que le petit être se promène partout dans le camp et demande à chaque personnage ressemblant à un prêtre s'il aurait de la bierre a volonté. Un autre point du côté de l'elfe, Grégoire ne ressemblait pas à un prêtre au premier coup d'oeil.

Bref, après avoir attendu une réponse qui n'arrivait pas et avoir essayer d'ouvrir la porte qui s'avérait être vérouillée, l'ensorceleuse décida de frapper à la porte à nouveau mais plus fort. Sa main s'en sortira sans trop de dégats, elle avait déjà cogner sur plus solide qu'une porte. Mais elle n'aimait quand même pas ça. Pour elle, il n'y avait pas besoin de frapper plusieurs fois et surtout de frapper fort.

Elle attendait maintenant devant la porte, en espérant qu'il réponde. D'ailleurs, elle tenta d'observer par le trou de la serrure afin de voir s'il y avait quelqu'un. Et en effet, elle pouvait déduire qu'il était là... toutes ses affaires étaient là. Elle refrappa puis cria:

- C'est pas le moment de dormir !

Puis elle revérifia dans le trou de la serure. Ce n'était pas très polie, mais ce n'était pas polie de ne pas ouvrir à la porte non plus ou du moins de ne pas répondre. Mais ce n'est pas grave, Venostia avait tout son temps.

- Nieuh !

Ça tapait dur à la porte, et c'est bizarre.. Grégoire n'est pas vraiment du genre a être demandé avec autant d'assistance. Simple prêtre du voyage avec peu d'expérience, il n'était pas le genre de clerc qu'on vient réveiller à toute heure de la journée et de la nuit pour ôter une malédiction tentaculaire, ou ressusciter un compagnon débilement décédé. Non, Grégoire encaisse les coups, tape.. essaye de taper et soigne dans les situations de crise. Il est le filet de sécurité d'un groupe d'aventurier.

Qui pouvait bien le demander avec tant d'insistance ? Il se lève et grogne vaguement un truc comme "J'arrive !" qui sur le coup sonne plus comme un "Marouive !". Grégoire a fort mal au crane, c'est la première chose qui le frappe après son réveil. Ensuite il remarque l'atroce goût d'alcool et de saucisson dans sa bouche, ainsi que les trois bouteilles vident qui lui semble t-il n'étaient pas là hier.. mais ça il n'en est pas sûr. C'est déjà un miracle qu'il se souvienne où il est. Quand à sa tête, il ne vaut mieux ne par en parler, rien que ses yeux injectés trahissent son état pitoyable. Le plus amusant dans l'histoire, c'est qu'il ne sait même plus pourquoi il s'est bourré la gueule. Et d'ailleurs.. pourquoi y'a des bouteilles de vin vide ? Trop mal au crane, il y repenseras dans 6 heures.

Il se dirige vers la porte, déverrouille celle-ci et l'ouvre en grand sans même se préoccuper de sa tenue actuel.. Il ne porte qu'un caleçon ample. Il aperçoit alors Venostia, après 3 secondes de mise au point visuel due à son état, et il se pose alors la question la plus existentielle du moment : Qu'est-ce qu'elle fout là, la vicieuse ?